Nous avons rencontré la semaine dernière Antoine Pétry, journaliste du Parisien, et lui avons fait part de la situation, en particulier des rejets à ciel ouvert de laine de roche que l’on peut collecter tous les jours dans son jardin ou autre.
Voici l’article en question :
Ci-dessous, l’article complet :
« Depuis que l’usine est là, mon épouse souffre des bronches »
« Dans vingt ans, on viendra nous dire : c’était toxique, finalement… » Pascal Gérard peine à contenir son amertume devant la cheminée rouge et blanche qui dégage des fumées dans le ciel.
Autour de lui, une dizaine d’habitants des environs d’Illange, la mine sombre. Regards et pensées se tournent vers Knauf Insulation, mastodonte industriel du nord de la Moselle. Elle renverrait aussi dans l’atmosphère des particules toxiques pour la santé, estiment-ils.
« Il est impossible de sortir dans le jardin »
Autour de l’association Stop Knauf, le combat est mené avec ardeur. Dans la bouche des habitants d’une dizaine de communes environnantes, le ton est accablant. Une pétition a rassemblé 5 800 signatures.
« Régulièrement dans la journée, il est impossible de sortir dans le jardin », peste Danielle Sansalone,présidente du collectif. « Pas de barbecue possible, pas de potager… Rien.
Notre fils travaille dans le milieu médical. Il est très clair : pour protéger la santé de notre petit-fils, il refuse de revenir nous voir à Illange. »
Elle poursuit : « Impossible de sortir dans le jardin. À tout moment du jour, si je passe une éponge sur la table dehors, j’y retrouve des traces suspectes. Comment imaginer que ce ne soit pas nocif pour la santé ? »
Son mari montre les traces retrouvées dans le système de VMC de la maison. Mais aussi les morceaux de laine de roche ramassés à même le sol, à proximité de l’usine.
Un peu plus loin, l’école communale accueille une centaine d’enfants. « Pendant les récréations, cela empeste », rapportent Valérie Albertus et Rachel Bauer, qui encadrent les élèves.
En avril, la Direction régionale de l’environnement avait relevé des « odeurs pouvant présenter des inconvénients significatifs pour la commodité du voisinage ».
Danielle Sansalon fulmine : « Et nous, pendant ce temps-là ? On souffre à petit feu. Mais on va retourner sur le terrain, on va réunir la population le 6 juin. Nous n’avons pas fini de nous battre. »