Cette semaine le billet municipal de la commune d’Illange contient un compte-rendu de la dernière commission de suivi de site (CSS) qui s’est tenue le 3 Avril 2025.
On peut y lire les actions éventuellement envisagées pour atténuer les odeurs ressenties par les riverains. Curieusement, il n’est point fait appel à Odométric.
Nul détail sur les conséquences pour les habitants des fibres de laines de roche généreusement distribuées à l’ensemble de la population et leurs jardins.
On notera que la mairie d’Ilange rappelle à la préfecture de la Moselle ses obligations environnementales. Va-t-on assister à une réaction en chaîne jusqu’aux instances qui ont commanditer l’installation de l’industriel et sa pollution ?
Voici un lien vers l’article du RL diffusant la date de l’assemblée générale pour l’exercice 2024, AG précédée d’une réunion publique sur le contexte fortement dégradé depuis quelques semaines (présence de fibres de laine de roche sur une grande partie de la commune) et après reconnaissance par les autorités de la triste réalité subie par ceux qui n’avaient rien demandé.
Nous avons rencontré cette semaine Antoine Pétry, journaliste à l’Est Républicain et correspondant du Parisien, et lui avons fait part de la situation, en particulier des rejets à ciel ouvert de laine de roche que l’on peut collecter tous les jours dans son jardin ou autre.
Voici l’article en question :
Ci-dessous, l’article complet :
« Depuis que l’usine est là, mon épouse souffre des bronches »
« Dans vingt ans, on viendra nous dire : c’était toxique, finalement… » Pascal Gérard peine à contenir son amertume devant la cheminée rouge et blanche qui dégage des fumées dans le ciel.
Autour de lui, une dizaine d’habitants des environs d’Illange, la mine sombre. Regards et pensées se tournent vers Knauf Insulation, mastodonte industriel du nord de la Moselle. Elle renverrait aussi dans l’atmosphère des particules toxiques pour la santé, estiment-ils.
« Il est impossible de sortir dans le jardin »
Autour de l’association Stop Knauf, le combat est mené avec ardeur. Dans la bouche des habitants d’une dizaine de communes environnantes, le ton est accablant. Une pétition a rassemblé 5 800 signatures.
« Régulièrement dans la journée, il est impossible de sortir dans le jardin », peste Danielle Sansalone,présidente du collectif. « Pas de barbecue possible, pas de potager… Rien.
Notre fils travaille dans le milieu médical. Il est très clair : pour protéger la santé de notre petit-fils, il refuse de revenir nous voir à Illange. »
Elle poursuit : « Impossible de sortir dans le jardin. À tout moment du jour, si je passe une éponge sur la table dehors, j’y retrouve des traces suspectes. Comment imaginer que ce ne soit pas nocif pour la santé ? »
Son mari montre les traces retrouvées dans le système de VMC de la maison. Mais aussi les morceaux de laine de roche ramassés à même le sol, à proximité de l’usine.
Un peu plus loin, l’école communale accueille une centaine d’enfants. « Pendant les récréations, cela empeste », rapportent Valérie Albertus et Rachel Bauer, qui encadrent les élèves.
En avril, la Direction régionale de l’environnement avait relevé des « odeurs pouvant présenter des inconvénients significatifs pour la commodité du voisinage ».
Danielle Sansalon fulmine : « Et nous, pendant ce temps-là ? On souffre à petit feu. Mais on va retourner sur le terrain, on va réunir la population le 6 juin. Nous n’avons pas fini de nous battre. »
Nous relayons ci-dessous les articles parus dans l’Est Républicain et le Républicain Lorrain suite à la mise en demeure et la reconnaissance par la Préfecture des nuisances générées par l’usine.
Ce qu’en dit le Républicain Lorrain le 9 Mai 2025 :
Voici le texte complet :
Ici, le lien vers l’Est Républicain également en date du 9 Mai 2025 :
La Préfecture de la Moselle, par arrêté du 7 Mai 2025, met en demeure l’usine Knauf d’Illange de respecter ses obligations en matière d’odeurs, suite à une visite du site en avril dernier.
Cette information est diffusée sur France Bleu et mentionne notre association dans son article du 8 Mai 2025 :
Une petite victoire pour nous en ce mois de Mai 2025 … et la reconnaissance de notre action après des années de combat : » les services de l’état et les élus reconnaissent les nuisances toxiques que Knauf diffusent sur les riverains ».
Nous sommes devenus un interlocuteur crédible aux yeux de la Préfecture et du Département.
Les alertes remontées par SKI, tout comme nos interventions lors des Comités de Suivi de Site sont considérées avec respect et diligence à présent. Ce qui témoigne du chemin parcouru depuis les premières manifestations et oppositions à ce projet.
Saluons les efforts entrepris depuis 2018 par tous ceux qui ont refusé cette pollution inacceptable et la dégradation de leur cadre de vie.
Saluons également la détermination de notre présidente qui souvent, seule face au déni des uns et aux sarcasmes des autres, n’a eu de cesse de dénoncer les dysfonctionnements graves de cette usine. Le combat de Guy Vignard n’aura pas été vain.
En ce jour de printemps, la cour d’Appel de Nancy a finalement invalidé la décision du Tribunal d’Instance de Strasbourg du 24 Juin 2021. Le permis modificatif est déclaré valable.
Nous publions ci-dessous l’article paru dans le RL.
Ci-dessous, en date du 1er Mars 2025, la mise en demeure de la Préfecture à l’encontre de Knauf pour lui rappeler ses obligations sanitaires et environnementales suite aux évènements de la semaine précédente.
On est bien loin des promesses initiales et du tableau idyllique qui avaient été mis en avant au démarrage. Malgré les avertissements et les réserves de l’enquête publique.
Depuis, la réalité a repris ses droits, malheureusement.
Egalement, ci-dessous, un point sur les conditions sanitaires à l’intérieur de l’usine par ceux qui y travaillent – effrayant !
La mairie de Yutz organise des rencontres entre les élus et les citoyens. Les dates retenues sont les suivantes :
lundi 10 mars 20h MJC La Pépinière
mardi 11 mars 20h salle Bestien
samedi 15 mars 10h30 au Val Joyeux
La mairie de Thionville fait de même
28 avril et 2 juin 18h au Beffroi, salle des Capitulaires
Nous pourrions faire entendre notre voix à cette occasion car malgré toutes les opérations de communication et d’enfumage de la part de l’industriel, le problème des nuisances et les atteintes à l’environnement (sans compter l’usage du charbon pour une usine à la pointe de la technologie) reste entier. Triste constat.