Effets des principaux polluants contenus dans les rejets atmosphériques de l’usine Knauf

Extrait du dossier technique du projet Knauf : [pdf]

Les effets des différents polluants atmosphériques dépendent à la fois de la concentration et de la durée d’exposition. Ils se manifestent principalement chez les personnes sensibles telles que les personnes âgées, les enfants, les personnes asthmatiques, …

Le dioxyde de soufre (SO2) et les poussières sont des polluants primaires émis directement par les sources de pollution dont les pointes sont observées quand les capacités de dispersion sont plus faibles (atmosphères très stables et vent nul) lors des grands anticyclones hivernaux. Le dioxyde de soufre, en association avec les particules en suspension, peut devenir un irritant respiratoire pour les catégories d’individus sensibles. Les particules peuvent également avoir des propriétés mutagènes et cancérigènes.

Les oxydes d’azote (NOx) peuvent aussi représenter un risque respiratoire pour les populations sensibles, mais sont des polluants mixtes puisque, émis directement, ils peuvent provenir d’autres polluants primaires (le monoxyde d’azote) par réaction photochimique. Les pointes peuvent se produire aussi bien en hiver qu’en été. Les oxydes d’azote, en présence de divers autres constituants (hydrocarbures en particulier) lorsque la température et le rayonnement solaire sont élevés, sont à l’origine de pointes d’ozone troposphérique issues des transformations photochimiques.

Le monoxyde de carbone (CO) peut être responsable de céphalées, vertiges, asthénies ou troubles sensoriels en cas d’expositions répétées à de faibles concentrations.

Selon leur taille (granulométrie), les particules pénètrent plus ou moins profondément dans l’arbre pulmonaire. Les particules les plus fines peuvent à des concentrations relativement basses, irriter les voies respiratoires inférieures et altérer la fonction respiratoire dans son ensemble. Certaines particules ont des propriétés mutagènes et cancérigènes.

Les Composés Organiques Volatils (COV) émis par les activités humaines sont connus pour leurs effets toxiques et cancérigènes mis en évidence dans les atmosphères closes, telles que les ambiances de travail. Dans le domaine de l’environnement, les COV jouent un rôle important dans la chimie de l’atmosphère. Ils sont actuellement principalement mis en cause car ils contribuent notamment à la destruction de la couche d’ozone, à l’augmentation de l’effet de serre et au dépérissement forestier.

L’acide chlorhydrique est un caustique puissant dont l’exposition aux aérosols provoque immédiatement une irritation des muqueuses oculaires et respiratoires. A terme, des séquelles respiratoires (bronchiolite oblitérante, bronchectasie, fibrose pulmonaire, emphysème) sont possibles.

L’ammoniac peut provoquer des brûlures et des irritations pulmonaires. Son évolution chimique dans les sols peut conduire à un excès de matière azotée et à des phénomènes d’eutrophisation des milieux naturels.
L’acide fluorhydrique est un acide très corrosive et toxique de fluorure d’hydrogène. L’exposition cutanée à cet acide n’est douloureuse immédiatement qu’en cas de solutions concentrées

Le sulfure d’hydrogène (H2S) est un gaz inflammable, incolore, à l’odeur d’œuf pourri, très toxique et faiblement soluble dans l’eau. Le sulfure d’hydrogène est absorbé par inhalation. L’absorption cutanée est minime.
Le phénol est fortement corrosif pour les organismes vivants. Les brûlures au phénol sont très douloureuses et longues à guérir. Le phénol est absorbé chez l’homme par voies orale, cutanée et inhalatoire.

Le formaldéhyde ou méthanal est le composé le plus simple de la famille des aldéhydes. À température ambiante, c’est un gaz inflammable. Il est très soluble dans l’eau, dans laquelle il forme une solution appelée formol. Le formaldéhyde est employé dans nombre de matériaux synthétiques, c’est un des polluants les plus répandus de l’air intérieur des habitations et lieux fermés de travail. En 2004, le CIRC a classé le formaldéhyde comme cancérogène avéré chez l’homme (groupe 1). En Europe, il est classé « cancérogène de catégorie 3 » (cancérogène possible chez l’homme)

Les Amines sont des composés organiques dérivés de l’ammoniac. On parle d’amine primaire, secondaire ou tertiaire selon qu’il y a un, deux ou trois radicaux (ou groupements) liés à l’atome d’azote.

Il est bien évident que les effets susvisés dépendent des doses inhalées et donc des concentrations dans l’air et des durées d’exposition associées (voir le chapitre Evaluation des Risques Sanitaires).