L’usine Lubrizol de produits chimiques, en Seine Maritime, a brûlé hier jeudi 26 septembre. Le feu est maintenant éteint mais Rouen baigne dans une odeur d’hydrocarbure et les habitants se posent de nombreuses questions sur la suie et la qualité de l’air.
Les habitants de la ville et des alentours, sous le choc, sont encore gênés ce matin par l’odeur nauséabonde.
Selon les premières analyses de la fumée impressionnante qui s’est dégagée de l’usine classée Seveso, « il n’y a pas de toxicité aiguë sur les principales molécules », a déclaré le préfet de Seine Maritime.
L’air est irrespirable, les voitures sont couvertes de suie et de résidus d’hydrocarbure, les gens s’inquiètent pour leurs poumons, mais ce n’est pas grave.
Les habitants calfeutrent portes et fenêtres car qui dit incendie, dit émanation de gaz. À qui peut-on faire croire qu’une fumée d’incendie d’une telle importance (un panache de 22 km de fumée noire le long de l’agglomération) n’est pas toxique ?
Priorité à l’info : Jacques Chirac est mort, c’est plus important semble-t-il que toute la population de Rouen et des environs (13 agglomérations impactées).
Ce qu’il va falloir observer désormais ce sont les suites de cette catastrophe : les normes environnementales ont-elles été respectées ? Sont-elles suffisantes pour la santé des populations ? Quelles leçons tirer de cet accident ?
On ne peut pas attendre d’une multinationale une complète transparence, surtout lorsqu’elle a un impact sur notre environnement (la nature devrait-on dire). Les pouvoirs publics doivent eux faire preuve d’exigence et d’une transparence totale.