Nous reproduisons ci-dessous :
- le courrier adressé aux Maires invités chez Knauf le 25-9-2020
- les bribes de réponses obtenues en retour de certains participants que nous remercions vivement.
De comité de suivi, il n’est pas question. On nous rebat les oreilles avec un COPIL (comité de pilotage) que nous considérons comme étant un COFIL (comité de filoutage).
En appui à nos amis de Soissons STOP Rockwool, nous avons commencé l’étude du dossier présenté par Rockwool à l’appui de sa demande d’autorisation ICPE. Bien que n’ayant aucune affection particulière pour un fabricant qui veut produire la même saloperie isolante que Knauf, nous nous devons de reconnaître que :
Rockwool, pratiquant son dangereux et polluant métier de fabricant de laine de roche depuis 1938, maîtrise techniquement son sujet, même s’il a la ferme intention de polluer l’atmosphère des Soissonnais. Knauf, l’opportuniste, ne s’est attaqué au marché qu’après avoir fait fortune dans le plâtre, le polystyrène et la laine de verre, à partir des années 2000-2005, en rachetant des usines de l’ancienne Europe de l’Est, en modernisant les technologies développées par ses proies dans le seul but d’accroître la productivité, sans aucun souci pour la protection des riverains et de son personnel.
Télécharger le courrier aux Maires
« Réponses » de Knauf le 25-9-2020
- Nouvel émissaire : question non posée donc pas de réponse.
- Nuisances olfactives : Knauf prétend ne générer aucune odeur particulière du fait de son process, autres que celles générées par un site industriel avec chaleur et pièces en mouvement. Néanmoins, Knauf mandatera prochainement une entreprise spécialisée dans l’indentification et l’analyse des odeurs. Par ailleurs, des analyses olfactives ont été réalisées en collaboration avec la mairie d’Illange, et celles-ci n’ont pas mis en avant de gêne olfactive et d’odeur caractérisée.
- Extension du stockage au port d’Illange
et
- Dépôt de rebut à Metz Borny :
KNAUF prétend produire 0 déchet pour sa fabrication de plaques de laine de roche. Les erreurs de fabrication rentrent dans un process de recyclage in situ. La non-conformité concernant le stockage relevée, n’en est pas une dans d’autres pays. Cette zone de stockage est une zone de transit pour la production étrangère. Les déchets ultimes sont, quant à eux, traités conformément à la réglementation.
- Arsenic et traitement des déchets : d’après Knauf, les taux de rejets issus du traitement sont analysés en continu dans les cheminées, et restent très en-dessous des seuils européens imposés. Quant à la teneur d’arsenic, les analyses effectuées en sortie des fumées montrent une teneur en arsenic nulle. Tous les résultats sont consultables auprès de la DREAL.
- Gaz à effet de serre : non évoqués lors de la réunion.
- Mesures des retombées atmosphériques : 5 capteurs de mesure de qualités de l’air ont été installés aux alentours de l’usine dans des endroits restés secrets pour des questions de sécurité. Les données sont exploitées par la DREAL, puis transmises à KNAUF. KNAUF s’est engagé de manière transparente à communiquer via un comité de suivi, les mesures effectuées par ces capteurs et ce tous les 2 ou 3 mois.
- Clapet de sécurité : Knauf répond sur le fait que les clapets sont des soupapes de sécurité. Elles sont en position ouverte lorsqu’il y a un problème de fabrication ou pendant les phases d’entretien (environ 250h). Knauf évoque le fait que lors du temps d’ouverture de ces soupapes, il n’y aurait aucun rejet atmosphérique.
- Déversements au SIRGEA : les déversements d’eaux domestiques demandés par KNAUF sont des eaux chargées en sel, suite à des maintenances effectuées sur les adoucisseurs, à un débit de 80L/H. Le problème est dorénavant réglé.
- Sous la pression des élus, et des membres de l’association STOP KNAUF, l’entreprise Knauf mentionne le fait qu’ils ont fait preuve d’un manque de communication quant à la qualité de leurs process, et de leurs rejets atmosphériques, gazeux et aqueux. Ils annoncent vouloir communiquer davantage, être plus transparents et ouvrir la porte de leur usine à tous les élus qui le souhaitent. Cette visite sera l’occasion de demander d’autres précisions quant aux différentes interrogations soulevées.
Nous précisons que les « réponses » ci-dessus sont ce qu’ont compris les participants. Il n’est pas à écarter qu’ils aient mal compris et/ou que Knauf se soit mal exprimé, volontairement ou non.