La qualité de l’air selon Knauf – une démonstration matinale

Samedi 20 Novembre 2021, alors que le ciel était bien dégagé et laissait présager une belle matinée ensoleillée, un panache de fumée noire accompagné de flammes a quelque peu terni le tableau.

Voici ce que les riverains d’Illange pouvaient apercevoir de leurs fenêtres vers 7h20 :

Heureusement, les écoliers du groupe scolaire d’Illange (situé à 300 m de l’usine, ne l’oublions pas) n’étaient pas encore arrivés – encore que cela aurait pu être l’occasion d’une petite leçon de choses sur le développement durable, la fin des énergies fossiles ou la théorie et la pratique.

La hauteur de la cheminée et la direction des vents ayant été choisies (et validés par les instances de régulation ainsi que la préfecture de la Moselle) comme parade ultra-moderne à la pollution de l’air (qu’il est difficile d’ignorer sur ces images), les populations n’ont pas à s’inquiéter.

Ni le Luxembourg d’ailleurs (qui avait rejeté l’implantation de l’industriel en 2018), et ce, même si le vent lui est défavorable, car nous savons tous, depuis au moins Tchernobyl, et plus récemment Lubrizol, que les nuages toxiques s’arrêtent aux frontières.

En revanche, ce qui n’apparaît pas sur cette vidéo, et qui se joue des vents et des frontières, c’est le CO2, issu de la combustion du charbon, solution technologique d’avant-garde qui a été choisie comme preuve de l’engagement de Knauf en faveur du climat (et validée par les instances de régulation et la préfecture de la Moselle, bis).

Le CO2, ce gaz inodore, incolore, parfaitement inoffensif pour les écoliers et le reste du monde, mais qui, une fois là-haut, en concentrant les rayons du soleil toujours un peu plus, saura nous rappeler, ainsi qu’aux instances de régulation et à la préfecture de la Moselle, que notre planète est soumise à des lois physiques non subordonnées à l’appât du gain et dont les conséquences seront dramatiques pour les écoliers des générations suivantes, et le reste du monde.

Pour SKI, la rédaction.