L’intérêt général : une affaire de point de vue

Quand Alain Lintz, directeur d’entreprise retraité, nommé commissaire enquêteur pour conduire la fin de l’enquête publique donne son avis motivé, il invoque « l’intérêt général de notre pays » face à une population qui exprime « ses craintes ».

Non, monsieur le Commissaire Enquêteur, il vous faut relire plus attentivement les contributions qui vous ont été envoyées. C’est un véritable refus que la population a exprimé !

Elle ne veut pas d’une industrie qui va émettre des tonnes de polluants à 350m d’une école.
Elle ne veut pas d’une industrie du passé qui va continuer d’inonder le marché des isolants à bas coût et ainsi bloquer le développement des produits bio-sourcés.
Elle ne veut pas d’une industrie énergivore et émettrice de gaz à effet de serre.
Elle ne veut pas d’une industrie qui promet des retombées économiques sous forme de dizaines de milliers de poids lourds.
Elle ne veut pas d’une industrie qui ne trouve rien à redire à la pollution manifeste de ses sites de production existants (comme en Serbie).
Elle ne veut pas d’une industrie déjà condamnée pour entente illégale sur le marché des plaques de plâtre.
Elle ne veut pas d’une industrie qui a choisi le profit au détriment de l’utilisation d’un système de réduction des émissions (CPPE au Luxembourg par exemple).
Elle ne veut pas d’une industrie qui va faire un appel d’air pour d’autres usines polluantes sur la mégazone.

Aujourd’hui, le commissaire enquêteur, n’a pas voulu retenir cette forte opposition et s’est rangé du côté des industriels. Il émet un avis favorable avec réserves et recommandations qu’il nous faudra étudier en détails.

Oui, l’intérêt général est une affaire de point de vue. Mettre en avant « l’intérêt général de notre pays » face à l’intérêt général de la population concernée est inapproprié.

Knauf a un intérêt certain à lancer une nouvelle usine, ce n’est en aucun cas l’intérêt de la population.

Avis du commissaire enquêteur : [Gdrive]