Visites de l’usine Knauf – l’avis d’une adhérente

Visiter une usine, comme on irait voir un musée, une église, un monument, faire du tourisme ? Mais quand on sait que cette usine pollue, que va-t-on y chercher en fait ? Le directeur et le sous-directeur seront sans doute là pour vous rassurer, vous dire que ce n’est pas dangereux, mais ne les croyez pas. Ne vous contentez pas d’un casque, pensez au masque à gaz, ce sera plus efficace.

Un bon moyen qu’a trouvé Knauf pour faire parler de lui. Dans sa grande générosité, il ne vous fera même pas payer l’entrée, quoique…

Peut-être a-t-il prévu de vous faire passer à côté de la boutique-souvenirs dans laquelle il vous vendra… des morceaux de coke, une petite cheminée rouge et blanche en porte-clefs, ou (ça vient juste de sortir) la maquette de l’usine de pointe dans une boule, vous secouez, oh ! Merveille ! La neige est remplacée par des particules toutes fines… 

Allez, allez, braves citoyens respirer les bonnes odeurs. Vous me raconterez.

Promouvoir le tourisme du savoir-faire, pardon du savoir-polluer, Knauf, la vitrine de l’excellence en matière d’environnement…

Poussez la porte de l’usine, arpentez les coulisses, ou du moins ce qu’on voudra bien vous montrer, vous allez en ressortir ragaillardis !

Car Knauf est un grand magicien, il a le pouvoir de faire croire que sa laine de roche est un produit innovant (pas dépassé donc), qu’elle bénéficie de tous les certificats, tests, que c’est un produit sain et durable, que la découpe est facile, que la pose se fait sans poussière ni démangeaison.

Sachez aussi qu’il va vous falloir montrer pattes blanches…

« Poussières, odeurs, …. inférieures aux normes européennes »

M. Pascal Péran, conseiller du président du CD57 Patrick Weiten utilise ces 6 simples mots et quelques points de suspension dans son mémo du 30-3-2017 sur Knauf adressé à son « patron », à propos des rejets polluants et dangereux de Knauf. Il est vrai que nous sommes en mars 2017, il y a donc deux ans et demie maintenant. Cependant il mentionne bien que l’usine en devenir est une ICPE (Installation Classée Protection de l’Environnement). Mais en tant que général, il doit être plus familier d’autres sigles : AK47, AA52 ou LRAC ?

Toujours est-il qu’à cette date, le projet Knauf est plus qu’un projet informel. Le permis de construire sera déposé le lendemain en mairie d’Illange et il est prévu par Knauf que son usine démarre fin 2018. Il n’en a pas été ainsi, Knauf a pris un an de retard et s’est forgée depuis une certaine notoriété, pas vraiment celle qu’il aurait voulue probablement.

On comprend qu’en août 2018, il ait été signifié au Commissaire-enquêteur que « le dossier est urgent ». Pensez donc, de l’argent qui dort, bêtement…. 

De son côté Patrick Weiten utilise son entregent dans la « bataille féroce » qu’il livre aux Luxembourgeois pour rougir et allonger le tapis réservé à Knauf à l’aide de l’impôt des contribuables du pays. Et il proteste contre le retrait de 300.000 € d’aide qu’il avait, avec d’autres, promis à Knauf. Nous frôlons la non-assistance à usine en danger.

Rappelons-nous enfin que nous n’aurons droit à la levée du secret-défense-d’en-parler-sinon-…. que le 29 mai 2018.

Lisez attentivement ces deux documents, c’est très instructif.

« Les Stop Knauf continuent le combat »

Le Républicain Lorrain relaie notre appel à manifestation :

« Avis de décès. Cet avis tient lieu de faire-part et d’appel à manifester. Suite à la mise en service de l’usine Knauf, à Illange, nous avons la douleur de vous faire part du décès de notre démocratie, de notre environnement, de notre santé. Cérémonie funèbre le samedi 12 octobre 2019, départ du cortège à 14 h à côté du théâtre municipal de Thionville. » Écrit sous la forme d’une rubrique nécrologique semblable à celles lisibles dans la presse écrite, le tract, diffusé par l’association Stop Knauf Illange, ne s’embarrasse pas de fioriture ni de demi-mesure. Ses 455 adhérents continuent à dénoncer « une farce d’enquête publique, et l’omerta des politiciens et des administrations. » […]

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Manifestation

Ce samedi 12 octobre, rejoignez-nous pour afficher votre opposition à une industrie polluante. Début du rassemblement à 13h30 en face du théâtre de Thionville.

On était à la fête à Tomik ce samedi à Metz

C’est dans un esprit solidaire que notre association SKI s’est mobilisée ce samedi 5 octobre 2019 pour soutenir  Le Comité Mosellan de Soutien à Bure et Sortons du Nucléaire Moselle, à l’occasion de la fête à Tomik à Metz.  Sensibiliser les gens sur l’énergie nucléaire, sur les risques que l’on fait courir à la population, voilà l’objectif premier de cette journée associative, le tout dans une ambiance chaleureuse. Au programme des expositions, des stands d’informations, le tout présenté de façon attractive, simple et objective dans le but d’informer le public. Pari réussi donc pour les organisateurs. Bravo !

L’occasion aussi, pour le collectif SKI, d’expliquer notre lutte  au quotidien, notre volonté d’informer la population sur l’aberration que constitue cette usine Knauf fonctionnant au charbon. 

Les militants en profitent pour distribuer des tracts et inviter les Messins à se joindre à eux lors de la  prochaine grande manifestation du samedi 12 octobre 2019 à Thionville, cérémonie durant laquelle seront enterrés santé, environnement et démocratie…

Refusons cette pollution de l’air par l’émission de 85 500 tonnes de C02, refusons cette bombe à retardement en face de nos maisons et de nos écoles, ne sacrifions pas les générations futures par notre silence complice.

Knauf Insulation à Illange est une catastrophe écologique et sanitaire, un crime prémédité par les lobbies et par l’état !

« Un État au service d’une société de confiance »

Simplification, confiance, préfet aux compétences élargies : tout est bon pour « faciliter les projets industriels dangereux au détriment de l’environnement et du principe de précaution ».

On l’a vu, on l’a vécu, on ne laissera pas faire !

Ci-dessous un article du Canard enchainé sur la catastrophe Lubrizol à Rouen qui souligne la faiblesse des contrôles et de la surveillance des autorités face à ces projets dangereux.

Article et dessin parus dans le Canard enchaîné du 2 octobre 2019.