Un an

Bonnes vacances à ceux qui vont s’emplir les poumons loin des particules.

Aujourd’hui, c’est le 1er anniversaire du 19 juillet 2018, jour de la création de notre association, qui se bat vaillamment depuis un an contre l’usine à poison. C’est le moment de voir loin, et de regarder en face la menace de voir une 2ème usine Knauf s’implanter, par exemple une usine de transformation de gypse en plâtre, avec toutes les conséquences qui s’en suivent : trafic intempestif de camions entre la carrière de gypse de Koenigsmacker et la mégazone d’Illange, émissions permanentes de particules fines, comme l’usine d’Engis près de Liège :

L’être humain a tendance à surestimer sa capacité à changer les choses à court terme, et à sous-estimer sa capacité à changer les choses à long terme. Car nous pouvons changer les choses à long terme : nous battre contre le principe même de la réindustrialisation irréfléchie de notre région, néfaste pour la santé et la beauté de notre région.

En Serbie, Knauf lutte pour masquer une infraction technique et technologique

Knauf annonce l’augmentation de sa production dans les mois qui viennent, et que cette augmentation sera suivie de l’installation de nouveaux filtres.

Les « Surduliciens » sont témoins que les cheminées crachent plus que jamais. Pourtant, ce qui s’est passé le matin du 8 juillet 2019 a été décrit par Knauf comme des rejets de… vapeur d’eau causés par l’activation du système de prévention des incendies, suite à une alerte. Sauf que, non seulement la fumée n’était pas blanche, mais il y avait fort probablement divers composants en elle qui nous semblent pouvoir être dangereux.

En diffusant l’information, Knauf a prétendu que « l’impact négatif possible sur l’environnement » a été empêché, ce qui est un mensonge absolu…

Il est nécessaire que les services de surveillance déterminent toutes les circonstances de cet « évènement», ainsi que les composants rejetés, en plus de la vapeur d’eau, sans compter que l’événement n’est pas destiné à l’étude de faisabilité ni à l’évaluation de l’impact environnemental de l’augmentation annoncée de la production.

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Le jour où Knauf crachera

Et maintenant que faisons-nous en attendant l’ouverture de l’usine car il ne faut pas se leurrer, elle va bel et bien cracher. Je me pose la question : que ferai-je ce jour-là ? Serai-je averti ? J’en doute.

C’est la raison pour laquelle il faut rejoindre le collectif. Ensemble, nous sommes plus forts, nous pouvons partager des idées.

C’est le moment ou jamais de se grouper plus nombreux pour montrer notre détermination. Il nous faut montrer que nous existons, que nous ne nous laisserons pas faire. Allons-nous subir toutes ces cochonneries sans rien dire sous prétexte que Knauf crée des emplois (mais qu’il construit son usine principalement avec des travailleurs détachés) ?

Allons-nous faire comme tant d’autres riverains qui ont trop attendu, qui se réveillent quand il est trop tard, que les poussières s’infiltrent partout dans leur maison, dans leurs poumons ?

Knauf prétend que l’usine ne pollue pas, qu’il est « clean », d’où viennent les chiffres qu’il présente ? Knauf affirme qu’il respecte les normes : la belle affaire !

Ces normes sont-elles une garantie suffisante pour assurer notre droit à la santé ? Nous savons bien que les normes sont la plupart du temps adoptées par les « régulateurs » de l’Union européenne après consultation des pollueurs, lesquels recommandent des valeurs qu’ils savent pouvoir respecter et que les « régulateurs » entérinent.

Peut-on se fier aux « modèles » des spécialistes ? Comme nous ne sommes pas des spécialistes en la matière, on peut nous raconter n’importe quoi, et « ils » ne s’en privent pas.

On ne cesse de nous parler de pollution de l’air, on essaie de nous culpabiliser, nous les fumeurs, nous les automobilistes, nous les agriculteurs, nous les occupants de logements mal isolés, mais s’attaque-t-on aux vrais problèmes de santé publique aujourd’hui en France ?

Les premiers responsables sont les industriels, les grands groupes comme Total, Knauf et bien d’autres.

Le jour où Knauf crachera ses poisons sur le Thionvillois, vous vous souviendrez longtemps de ce que vous faisiez à ce moment-là et peut-être de ce que vous n’avez pas fait…

Rejoignez-nous !

Knauf votre respect – Moselle : l’isolant de la discorde

Un article du journal CQFD par Sébastien Bonetti.

À Illange, une usine appartenant au géant Knauf Insulation et spécialisée dans cet isolant qu’est la laine de roche, a été imposée aux habitants à grand renfort de discours sur l’emploi (des postes) et l’environnement (de l’écolo). Une double arnaque, dénoncée par les militants locaux.

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Ordonnance de référé du Tribunal administratif de Strasbourg du jeudi 20 juin 2019

Communiqué de presse – Le 20 juin 2019

Notre association Stop Knauf Illange a déposé le 17 avril 2019 un recours de plein contentieux contre l’arrêté du Préfet de Moselle du 21 décembre 2018 autorisant l’exploitation de l’usine Knauf Insulation de fabrication de laine de roche sur la mégazone d’Illange (Moselle). Cette procédure sera longue et le premier jugement n’interviendra vraisemblablement pas avant 2020.

Nous avons donc le 16 mai 2019 saisi le juge administratif des référés. Puisque l’usine n’est pas en fonctionnement, nous ne pouvions demander la suspension de l’autorisation préfectorale au motif d’un danger imminent avéré ou d’un trouble manifeste grave.

Mais, s’appuyant sur l’art. L554-12 du Code de justice administrative ainsi que sur l’art. L123-16 du Code de l’Environnement, nos avocats ont plaidé que deux des trois réserves émises par le commissaire-enquêteur dans son avis du 15 novembre 2018 n’ont pas été levées :

  • la préconisation par le Préfet d’un taux d’émissions des polluants comparables à celui de St Egidien (usine allemande que Knauf présente comme similaire à celle d’Illange et qu’il a constamment mise en avant dans son dossier et sa communication vers le public et les élus)
  • la mise en place d’un comité de suivi du site.

De ce fait, selon le Code de l’Environnement et la jurisprudence, le rapport du commissaire doit être considéré comme défavorable. Et le Code de Justice administrative stipule que le Juge administratif des référés « fait droit à une requête en suspension d’une décision administrative prise après des conclusions défavorables du commissaire-enquêteur, si elle comporte un moyen propre à créer, en l’état de l’instruction, un doute sérieux quant à la légalité de celle-ci ».

L’arrêté du 21-12-2018 ne lève pas les deux réserves formulées par le commissaire -enquêteur (cf. ci-dessus), puisque d’une part il autorise à Illange des émissions qui ne sont pas comparables à celles de St Egidien et que d’autre part, il ne préconise pas de comité de suivi. Ceci signifie que Knauf est libre de composer ce comité, qu’il a annoncé au cours de l’enquête publique et confirmé depuis, comme il l’entend avec qui il l’entend…

Reprenant les moyens soulevés dans la procédure au fond, nos avocats se sont également attachés à mettre en évidence les lacunes de l’étude d’impact présentée par Knauf ainsi que l’approche critiquable du traitement du dossier par l’administration. Exemple le plus marquant : à aucun moment le choix du coke comme énergie principale (à hauteur de 58% de l’énergie totale consommée) n’a été précisément justifié ni techniquement ni économiquement par Knauf, et l’administration n’a pas exigé, comme elle l’aurait dû, une justification étayée de ce choix. Nos avocats ont également rappelé que Knauf n’a jamais communiqué les procédures de sélection de ses sources d’approvisionnement en coke ni de contrôle de la composition la moins nocive possible de celui-ci.

Les magistrats nous ont fait communiquer ce soir leur ordonnance de rejet de notre requête, estimant qu’aucun moyen n’était de nature à faire naître un doute sérieux quant à la légalité de la décision.

Cela signifie malgré tout qu’ils ont reconnu, à tout le moins, l’absence de nécessité de démontrer une urgence. A défaut, ils se seraient arrêtés à ce stade de l’analyse.

Cet échec ne ferme pas la voie à d’autres actions judiciaires, y compris dans le cadre de l’exécution de cet arrêté préfectoral. Nous poursuivrons bien évidemment le dossier au fond dans le cadre du recours de plein contentieux initié en premier lieu, car, ainsi que nous l’avions indiqué précédemment, l’ordonnance de référé ne préjuge en rien de l’issue de la procédure de plein contentieux.

Nous poursuivrons également les actions nécessaires pour continuer d’alerter l’opinion, dans toutes ses composantes, sur les risques encourus par les riverains proches et moins proches de Knauf Illange.

Le CA de Stop Knauf Illange

François de Rugy sait-il qu’il est ministre de l’écologie ?

La députée Caroline Fiat a posé une question écrite au ministre de l’écologie à la fin d’année dernière dans laquelle, après son argumentaire, elle « demande […] d’intervenir auprès du préfet de Moselle afin qu’il n’accorde pas d’autorisation d’exploiter à la société KNAUF Insulation. » Elle précise que « le climat, notre santé et celle de nos enfants n’ont pas à être sacrifiés. »

François de Rugy répond par la négative à cette demande et indique que « [l’analyse du cycle de vie] faite sur des produits biosourcés montre que ceux-ci présentent […] des impacts négatifs sur l’environnement en termes de rejets de gaz à effet de serre. « 

Le ministre veut-il réellement nous faire croire que tasser de la fibre végétale est plus polluant que d’importer des cailloux d’Allemagne et de les chauffer à 1500°C dans un four fonctionnant au coke en provenance de Pologne ou de Tchéquie (et probablement d’ailleurs encore) pour produire des panneaux d’isolant ?

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