Et maintenant que faisons-nous en attendant l’ouverture de l’usine car il ne faut pas se leurrer, elle va bel et bien cracher. Je me pose la question : que ferai-je ce jour-là ? Serai-je averti ? J’en doute.
C’est la raison pour laquelle il faut rejoindre le collectif. Ensemble, nous sommes plus forts, nous pouvons partager des idées.
C’est le moment ou jamais de se grouper plus nombreux pour montrer notre détermination. Il nous faut montrer que nous existons, que nous ne nous laisserons pas faire. Allons-nous subir toutes ces cochonneries sans rien dire sous prétexte que Knauf crée des emplois (mais qu’il construit son usine principalement avec des travailleurs détachés) ?
Allons-nous faire comme tant d’autres riverains qui ont trop attendu, qui se réveillent quand il est trop tard, que les poussières s’infiltrent partout dans leur maison, dans leurs poumons ?
Knauf prétend que l’usine ne pollue pas, qu’il est « clean », d’où viennent les chiffres qu’il présente ? Knauf affirme qu’il respecte les normes : la belle affaire !
Ces normes sont-elles une garantie suffisante pour assurer notre droit à la santé ? Nous savons bien que les normes sont la plupart du temps adoptées par les « régulateurs » de l’Union européenne après consultation des pollueurs, lesquels recommandent des valeurs qu’ils savent pouvoir respecter et que les « régulateurs » entérinent.
Peut-on se fier aux « modèles » des spécialistes ? Comme nous ne sommes pas des spécialistes en la matière, on peut nous raconter n’importe quoi, et « ils » ne s’en privent pas.
On ne cesse de nous parler de pollution de l’air, on essaie de nous culpabiliser, nous les fumeurs, nous les automobilistes, nous les agriculteurs, nous les occupants de logements mal isolés, mais s’attaque-t-on aux vrais problèmes de santé publique aujourd’hui en France ?
Les premiers responsables sont les industriels, les grands groupes comme Total, Knauf et bien d’autres.
Le jour où Knauf crachera ses poisons sur le Thionvillois, vous vous souviendrez longtemps de ce que vous faisiez à ce moment-là et peut-être de ce que vous n’avez pas fait…