La laine de roche idéale contre le feu ?

En cas d’incendie, ce n’est jamais le feu qui tue mais ses conséquences ou les manifestations qui lui sont liées : par ordre statistique, la panique d’abord, puis l’asphyxie par les émissions de fumées, et l’effondrement enfin.

La tenue au feu et la conservation des qualités mécaniques des parois comprenant des isolants inflammables tiennent avant tout au comportement des parements et des éléments de structure. Ce n’est qu’en troisième lieu que les caractéristiques des isolants influent, et cela, plus par leurs propriétés thermi­ques propres que par leur inflammabilité théorique.

Des tests de tenue au feu de deux toitures de même résistance thermique selon isolant employé ont été réalisés par l’IBMB (Institut für Baustoffe, Massivbau und Brandschutz) en Allemagne.

  • Toiture 1 (à gauche) : avec 12 cm de fibres de bois (classement au feu : combustible) + sous-toiture en fibres de bois (22 mm).
  • Toiture 2 (à droite) : avec 14 cm de laine minérale (classement au feu : incombustible) + sous-toiture souple.

Après 50 minutes d’incendie simulé :

  • le toit 1 est carbonisé sur sa face exposée aux flammes, la température est de 100 °C à mi-épaisseur de l’isolant, et n’a pas varié sur sa face supérieure (18°C) ;
  • le toit 2 s’est effondré sous le poids des tuiles, les tasseaux qui les portaient ayant été « cuits » par la température.

Cette différence de comportement s’explique par la différence de capacité et de diffusivité thermique des deux isolants.

Comme on le voit le classement incombustible de la laine minérale n’a pas permis de protéger la structure, mais c’est un argument que les fabricants n’hésitent pas à mettre en avant (comme l’insubmersible Titanic).

D’après le livre L’isolation thermique écologique de Oliva – Courgey.