"Voici des preuves que Knauf pollue Surdulica […]"

Traduction de ce message du blog Волим Сурдулицу.

Jeudi 19 décembre 2019

Ce ne sont pas les cheminées, les maisons, les camions et les voitures qui polluent le plus Surdulica, mais bien Knauf. Et nous le prouvons.

Ce billet comporte trois points :

  • La pollution record de certaines villes serbes, en particulier Niš.
  • Une comparaison entre la pollution à Nis et à Surdulica.
  • Les faits qui prouvent que c’est bien Knauf le plus grand responsable de la forte concentration de pollution de l’air à Surdulica.

Il est très important que les fonctionnaires municipaux lisent ce billet et qu’ils prennent toutes les mesures possibles pour arrêter la pollution de l’environnement des habitants de Surdulica.

A Niš, comme nous le disions, il a été enregistré des valeurs record de microparticules PM2,5 et PM10. Le maire-adjoint de Nis, Goran Milosavljevic, a annoncé que la ville mettra bientôt en œuvre un plan de protection de la qualité de l’air, visant à ramener par des mesures contraignantes la pollution due aux divers aérosols à des niveaux acceptables à long terme. Cela implique que la circulation dans les zones résidentielles, vertes et industrielles clairement définies sera réglementée et que la Rose des vents sera prise en compte lors de la conception des routes. Pour ce faire un groupe de surveillance de la pollution atmosphérique est déjà en place, avec des experts reconnus dans ce domaine.

Niš a donc commencé à s’attaquer au problème. Comparons maintenant Niš et Surdulica. Tout d’abord, Niš a une population beaucoup plus importante et donc beaucoup plus de logements, ce qui devrait signifier une pollution beaucoup plus élevée du fait de l’utilisation de combustibles fossiles pour le chauffage. Le parc automobile motorisé circulant à Niš représente également plusieurs fois celui circulant à Surdulica et si nous ajoutons les véhicules en transit, une énorme différence de niveaux de la pollution de l’air devrait être constatée. Enfin Niš compte beaucoup plus d’écoles, d’hôpitaux et autres institutions et beaucoup plus d’usines qui sont par nature de gros pollueurs. Malgré tout cela les résultats officiels de la pollution à Niš sont sensiblement inférieurs aux résultats non officiels mais constatés de la pollution de Surdulica.

Par exemple, le 18 décembre 2019, lorsque la concentration moyenne de microparticules PM10 à Niš était de 151 microgrammes par mètre cube (données officielles de l’Agence de protection de l’environnement), à Surdulica elle était de 183 microgrammes par mètre cube! C’est ce que montrent les graphiques suivants :

Photos 1      Valeurs PM10 et PM2,5 à Surdulica le 18/12/2019

Sur cette base, nous pouvons conclure qu’il y a « quelque chose » à Surdulica qui accentue la pollution de l’air par rapport à ce qui peut être constaté dans des villes beaucoup plus grandes comme Niš et Belgrade.

Ce « quelque chose », c’est Knauf. Nous avançons l’hypothèse que le 19 décembre à 6h l’usine ne fonctionne pas à pleine capacité car nous célébrons la St Nicolas et le personnel est en effectif réduit. Ceci est facilement vérifiable. Cependant, Knauf a préalablement fait travailler l’équipe de nuit (de 22h le 18 décembre à 6h du matin le 19 décembre) à pleine intensité, comme le montrent les graphiques suivants :

Photos 2         Valeurs PM10 et PM2,5 à Surdulica le 19/12/2019

Nous constatons que dans la nuit du 18 au 19 décembre la production était à plein régime car la pollution constatée cette nuit-là était à un niveau très élevé. Cela a duré jusqu’à 6 heures du matin du 19 décembre lorsque les fours se sont arrêtés et dans la journée la concentration en microparticules PM10 était redescendue à environ 70 microgrammes par mètre cube. Ainsi, lorsque Knauf est à l’arrêt ou au ralenti, nous nous retrouvons avec des cheminées qui retiennent les particules PM à une certaine valeur mais au redémarrage de la production les émissions de microparticules atteignent des valeurs maximales, qui dépassent de loin les valeurs mesurées ailleurs dans le pays.

Nous livrons ces informations à la réflexion des autorités municipales. Il leur appartient de demander au Ministère une réponse urgente ou d’exiger que l’Agence de Protection de l’Environnement exige la mise en place d’un contrôle continu. La création d’un groupe de travail affecté à cette tâche revêt une importance vitale et il est important qu’il soit composé non pas de personnes qui parlent de leurs constatations mais de personnes qui prendront des mesures concrètes.

Nous attendons la réponse des autorités locales.