Extension de Knauf à Surdulica ?

Volim Surdulicu, le 8-9-2020

Plus nous luttons pour prouver la nocivité de Knauf sur notre santé, plus Knauf reçoit de soutien de la part des autorités, évitant ainsi que sa responsabilité soit reconnue et les dommages créés sur l’environnement et la santé soient sanctionnés! Nous apprenons ainsi que des parcelles voisines de l’usine de Belo Polje vont prochainement s’ajouter à l’emprise existante de l’usine.

Pourquoi les milliers de signatures recueillies dans les pétitions contre les nuisances causées par cette usine restent-elles sans aucun effet, pourquoi autoriser l’extension de cette installation alors que nous avons démontré ses conséquences néfastes sur la santé de la population et sur le monde du vivant? Cela signifierait-il que Surdulica va devenir une nouvelle Bor, ville réputée pour être la plus polluée de Serbie à cause des industries qui y sont implantées ?

Ce serait dénier toute légitimité à notre combat pour un environnement sain auquel nous avons droit comme tout un chacun dans ce pays et ailleurs.

Accueil des élus devant l’usine Knauf

Les militants de l’association ont accueilli les élus invités par Knauf ce matin. Nous avons souhaité leur rappeler ce que nous attendons d’eux : transparence réelle, comptes rendus, prise en compte des nuisances subies par la population, conditions de travail chez Knauf, création d’un vrai comité de suivi incluant SKI et d’autres citoyens, etc. Et surtout mise en œuvre des solutions.

Ce sont ces édiles qui doivent, comme nous, avec d’autres méthodes certainement, faire pression sur Knauf pour que cesse cette lamentable situation : c’est de leur responsabilité, y compris et surtout pour ceux qui étaient et sont encore pour cette usine.

Les conséquences que nous avions annoncées il y a deux ans sont maintenant évidentes aux yeux, aux oreilles et au nez de tous. Sans parler des conséquences à plus long terme dans les voies respiratoires et autres organes, à cause des microparticules et des treize poisons vomis chaque jour ou presque par cette usine.

Notre seule revendication cette fois-ci : être enfin entendus sur les sujets précis que nous soulevons.

À la fête à Tomik

Voilà lancée pour la troisième année consécutive la fête à Tomik organisée par le Réseau Sortir du Nucléaire à Metz, place de la République, occasion pour notre association de rencontrer de nombreux groupes associatifs : antinucléaires dont le collectif Stop Bure que nous apprécions particulièrement, lutte contre la misère et le mal logement, le Front social, défense de l’environnement, de la vie humaine, animale et végétale.

Même masqués, ils sont là les militants des différents collectifs dont l’objectif commun est de préserver la planète, notre terre de plus en plus impactée par les dégâts causés par l’Homme.

Malgré une météo très clémente, la foule messine habituelle ne fut pas au rendez-vous et le centre de Metz ne se ressemblait pas, masqué lui-aussi par une torpeur très inhabituelle pour un samedi de septembre.

Mais quel plaisir de retrouver des militants amis que nous n’avions pas rencontrés depuis plus de six mois, du fait de ce virus devenu outil politique de distension des liens entre générations, situations sociales et ethnies différentes, entre artisans du partage pour tous de la vie et des richesses, entre artistes de rues ou de spectacle dans des lieux où il reste possible de s’exprimer librement, en artiste ou en militant ou les deux à la fois.

Les informations ont circulé entre les défenseurs des diverses causes à objectif humain non lucratif dans l’intérêt général et nous reviendrons très prochainement sur le prochain scandale mosellan en cours d’écriture : un projet de forages de gaz de couche dans le bassin houiller en Moselle-Est par une société dont même l’administration, si nous avons bien compris, doute fortement de la fiabilité et de la compétence technique, hormis son expérience en aspiration de subventions.

Merci aux organisateurs de cette journée pour tous les efforts fournis afin qu’elle puisse avoir lieu !

Les luttes continuent !

Knauf : ça sulfite !!!

Nous savions déjà que Knauf Illange polluait notre air, nos sols, nos cultures, nos oreilles, nos poumons et même notre vue.

Nous découvrons, sans réelle surprise, qu’il s’apprête probablement à polluer le réseau d’assainissement de la mégazone et de la station de traitement de Guénange.

Rappelons que Knauf a signé en juillet 2019 une Convention Spéciale de Déversement, conjointement avec le SIRGEA (Syndicat Intercommunal de la Région de Guénange des Eaux et Assainissement), la Communauté d’Agglomération de Thionville, compétente en matière d’assainissement sur la Mégazone d’Illange et Véolia (fermier de la station d’épuration de Guénange pour le compte du SIRGEA). Cette convention cadrait les conditions de rejet en termes quantitatifs et qualitatifs avec des moyens techniques de contrôles et des mesures coercitives en cas de non respect.

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Une usine qui ne manque pas de panache

Depuis plus de quinze jours, en pleine canicule, la population subit les fumées et odeurs qui sortent des cheminées de Knauf. Les panaches n’ont pas tous la même couleur, certains sont même transparents et la palette d’odeurs assorties, toutes désagréables, est variée. Selon les conditions météorologiques, selon la direction des vents, une bonne partie des communes riveraines bénéficie de son lot quotidien d’odeurs et de fumées empoisonnées, de préférence de la fin de l’après-midi jusqu’au petit matin, comme si la production de Knauf était cadencée pour tenter de masquer un peu les nuisances qu’elle produit à profusion.

Ce manège dure depuis plus d’un an, les riverains sont excédés. En cette période de canicule, ils ne peuvent même pas ouvrir et aérer leurs habitations la nuit car l’odeur est épouvantable. On voudrait nous faire croire qu’il n’y a aucun danger, aucun impact sur la santé. Certains se veulent rassurants et semblent oublier les particules fines dont on a entendu parler tant de fois pourtant. L’association rejette en bloc cette usine d’un autre âge qui n’apporte que des désagréments à la population et beaucoup d’argent à quelques-uns.

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Le droit de grève : un droit à valeur constitutionnelle

Alors que le vernis tout neuf de l’usine « exemplaire » continue de se craqueler un peu plus chaque jour, il nous apparaît pertinent de rappeler les conditions qui permettent l’exercice du droit de grève par les salariés d’une entreprise comme Knauf Illange.

Plus d’information dans ce document édité par un syndicat.

Et pour résumer :

Tout salarié peut faire grève, mais en respectant certaines conditions. Dans une entreprise, en l’absence d’un mot d’ordre national ou professionnel, il faut donc qu’au moins 2 salariés se mettent en grève en même temps.

Le droit de grève est une liberté individuelle, garantie par la loi. En dehors des policiers et des militaires, tout salarié, syndiqué ou non, a le droit de faire grève. Aucun employeur ne peut empêcher un-e salarié-e de faire grève, aucun employeur ne peut sanctionner un salarié pour avoir utilisé le droit de défendre ses intérêts !

Si la grève suppose l’existence de revendications professionnelles, aucune condition n’est fixée quant à la manière dont elles ont à être communiquées à l’employeur :

– Ainsi, à l’exception des secteurs soumis à préavis, l’absence de toute formalité préalable obligatoire conduit donc à la validité des grèves surprises.
– Une grève ne saurait perdre son caractère licite du fait qu’elle n’a pas été précédée d’un avertissement ou d’une tentative de conciliation.

Aucun document écrit ne peut être exigé de la part de votre employeur.

À faire valoir à ceux qui jugeraient certains débrayages illicites.

Les informations de l’été 2020

L’épidémie de Covid19 a fortement modifié nos vies sur tous les plans : individuel, collectif, social, professionnel, économique, culturel.

La période de deux mois de confinement décidé au printemps par les autorités a eu pour effet, entre autres, de distendre le lien social et de compliquer le fonctionnement de toutes les structures collectives au travail, dans les commerces et industries, dans les collectivités locales et, pour ce qui nous concerne plus particulièrement, les associations de citoyens, la nôtre en particulier, qui a dû repousser à septembre ou octobre l’Assemblée générale prévue le 26 mars.

C’est peu de dire que nous n’avons pas retrouvé nos pratiques d’avant cette crise sanitaire et que nous ignorons à ce jour si et quand nous reviendrons à la situation « d’avant ».

Dans le même temps l’usine Knauf d’Illange a dû cesser son activité de fin mars à début juin. Depuis sa reprise d’activité dans la semaine du 8 juin, nous constatons que Knauf ne semble pas non plus avoir retrouvé une situation normale : moins d’émissions de fumées diurnes, mais des émissions nocturnes de fumées sont régulièrement observées ainsi que des odeurs et des bruits métalliques (trémies ?), toujours de nuit ; l’énorme stock de produits non conformes ne semble pas avoir diminué, au port d’Illange entre autres.

Malgré le souci de transparence constamment rabâché par les dirigeants de l’usine et du groupe, Knauf ne livre aucune information à la population. Nous ne savons pas si l’usine tourne à 25%, 50%, ou autre pourcentage de sa capacité.

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Poumon Vert et Poumon Noir

Fidèles au rendez-vous les membres des associations Oinoleboso et Stop Knauf Illange se retrouvent ce dimanche 26 juillet près des aires de pique-nique à l’Aéroparc de Yutz. Comme dimanche 12 juillet on les entend chanter au son des guitares et si on s’approche un peu, les paroles surgissent. Ces textes évoquent la lutte engagée depuis deux ans contre l’usine de laine de roche, contre les mensonges, le mépris et le laxisme dont font preuve les autorités qui laissent faire, peu soucieuses de la santé de leurs administrés.

Ils sont tenaces ces participants, et convaincants. Le thème choisi est celui du Poumon Vert et Poumon Noir. Il se décline dans les différents stands par les couleurs, les accessoires, les décorations. Petit à petit les quelques stands se remplissent, les dialogues s’installent avec des promeneurs surpris de voir les pancartes et les jeux proposés, le tout dans une ambiance de kermesse. Une mini-kermesse, en fait avec peu de moyens mais beaucoup d’imagination : des craies sont à la disposition du public, des affiches aussi pour clamer haut et fort que le droit de respirer un air pur est légitime. On ne doit pas se tromper de combat et croire que le coronavirus est responsable de tous les maux

La pollution atmosphérique est aussi voire plus dangereuse que le VIH, l’Ebola, la COVID-19 et toutes les guerres réunies, selon François Reeves, professeur en Santé environnementale à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.