Illustration : Le cri d’Edvard Munch
Extrait du journal Mediapart : « Le Rapport Spécial 1,5 du GIEC a été adopté lundi matin par 195 pays. Ce rapport explique qu’il reste une chance minime de maintenir le réchauffement sous les 1,5° si des décisions d’ampleur sont prises dans les toutes prochaines années. Mais l’alignement des planètes politiques rend un tel sursaut hautement improbable. »
Voilà,
tout est résumé là ! En lisant le rapport du GIEC et en
constatant de quelle façon laxiste il est pris en compte par les
états, on comprend que les scientifiques du monde entier, de plus en
plus unanimes (Claude Allègre a avalé son chapeau !),
s’esbignent en vain à tirer la sonnette d’alarme dans un désert
politique où les responsables ne font que semblant de croire à la
catastrophe qui nous est promise par le réchauffement climatique.
Alors,
à moins d’un miracle…
Mais
dans le même temps, nous apprenons la victoire des manifestants
anti-charbon en Allemagne : dans la forêt de Hambach, la mine
ne s’étendra pas ! Hourra ! Voilà une action qui marque
la puissance que peuvent développer les simples citoyens lorsqu’ils
s’unissent, un signe qui ne trompe pas, qui est de l’ordre de
l’insurrection : l’étendard des défenseurs de la planète
et de l’humanité a été hissé très, très haut, et la logique
de la croissance et des emplois au prix de la santé et de la
destruction de notre propre écosystème a été battue en brèche.
Le combat de Stop Knauf Illange et de tous ses sympathisants est exactement de cette dimension : universel. Outre la défense des riverains contre une industrie polluante, il vise lui aussi à briser le cercle vicieux qui nous enferme dans cette dépendance létale à l’égard du système libéral de production (du moment que ça rapporte, tant pis pour les dommages collatéraux).
Et
pour quel enjeu ?
Eh bien, précisément pour pallier les défaillances, les atermoiements, la passivité, la pusillanimité des états et des collectivités à l’égard de ce problème majeur et inédit que l’humanité doit affronter et résoudre dans les plus brefs délais. On évitera ainsi que la planète finisse en enfer et dans le chaos à 2, 3 ou 4 degrés supplémentaires ; et là, chaque action compte.
Haut
les cœurs, les amis ! Nous sommes disséminés de par le monde
mais nous agissons tous ensemble ; chaque foyer de lutte
s’ajoutant aux autres nous libère et nous donne espoir : les
industriels, les financiers, les politiques, tous devront plier
devant l’urgence sanitaire et environnementale… maintenant.
Oui,
le moment est venu, le moment est crucial. Notre victoire à Illange
est nécessaire car elle marquera le début du changement de cap.
Alors,
qu’en son âme et conscience, chacun prenne ses responsabilités !
Rappelons-nous : l’humanité ne peut vivre que dans un seul écosystème et c’est celui-là qu’elle détruit si nous laissons faire.
Informations complémentaires : Reporterre – FuturaPlanète